Bonjour et merci d’être là aujourd’hui !
Je l’écrivais dans mon dernier article, lutter contre le réchauffement climatique me semble être l’objectif prioritaire, dont il sera souvent question dans ce blog. Pour cela, la première action à entreprendre consiste à réduire nos émissions de gaz à effet de serre (un point que j’aborderai plus en détail une autre fois).
En tant que simples citoyens et consommateurs, avons-nous réellement le moyen de participer efficacement à un objectif qui semble tellement hors de notre portée ? Nous avons certes appris à éteindre la lumière en sortant d’une pièce, à préférer les douches aux bains, à trier parfaitement nos déchets, à équiper notre logement d’ampoules LED… Certains d’entre nous vont plus loin, en limitant le chauffage à 19°, en se fournissant dans une AMAP, en achetant en vrac, en fabriquant leurs propres produits ménagers… Les plus impliqués limitent leur consommation de viande, se déplacent en vélo ou pratiquent quotidiennement le covoiturage, changent leurs mode de chauffage et évitent de prendre l’avion.
En nous comportant de cette façon, quelle contribution apportons-nous vraiment à la lutte contre le réchauffement climatique ?
Je me suis longuement penchée sur cette question en lisant des articles et des études que je référence en bas de page. L’étude la plus aboutie que j’aie trouvée est celle du cabinet Carbone 4, cabinet de conseil spécialisé dans la stratégie bas carbone et l’adaptation au changement climatique. En voici les conclusions, qui ne peuvent être qu’approximatives, car rien n’est simple dans ce type d’estimation :
- La somme de nos petits et plus importants gestes écologiques (devenir végétariens, privilégier le vélo, arrêter les voyages en l’avion…) pourrait, dans un scénario réaliste, induire une baisse de notre empreinte carbone individuelle de 10% environ.
- Il sera nécessaire de combiner ces gestes à des investissements personnels (isolation des logements changement de mode de chauffage, type d’automobile), susceptibles de réduire notre empreinte carbone individuelle d’encore 10% environ.
- Au total, nos efforts personnels pourraient donc induire une baisse d’environ 20% des émissions de carbone des individus, ce qui correspond au quart des efforts nécessaires pour faire passer l’empreinte carbone individuelle de 11 à 2 tonnes de CO2 et parvenir à l’objectif d’un réchauffement climatique limité à 2°C à la fin du siècle.
- Ce qui signifie que les trois-quarts de l’effort devront provenir des entreprises et de l’État.
A notre niveau à nous, individus, consommateurs et citoyens, cela signifie que nos efforts individuels sont incontournables, mais très loin de suffire à contenir le réchauffement climatique. Nous devons donc aussi chercher des pistes pour agir sur les entreprises et sur les politiques. C’est tout aussi important, si ce n’est plus !
Et vous, partagez-vous cette opinion ?
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Sources
Autrement dit, même en étant très écolo, nos choix pèsent relativement peu sur le climat. Je pensais que c’était plus…
Tout dépend si l’on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide : nos actions peuvent peser pour un quart sur le climat futur, ce n’est pas rien. Elles sont d’autant plus indispensables que les entreprises et les gouvernements ne font pas leur part. Mais effectivement, il faut aussi utiliser tous les moyens à notre disposition pour peser sur eux.