Bonjour et merci d’être fidèle au rendez-vous !
Aujourd’hui, je vous propose d’aborder le sujet des puits de carbone, qui jouent un rôle primordial dans la lutte contre l’effet de serre.
Le terme « puits de carbone naturels » désigne les écosystèmes qui absorbent et stockent le CO2 atmosphérique.
On le sait, nos émissions sans cesse croissantes de gaz à effet de serre, CO2 en tête, sont à l’origine du réchauffement climatique. Toutefois, la planète est bien faite, car elle offre des parades naturelles à nos émissions excédentaires de CO2.
Les océans et les forêts, principaux puits de carbone naturels
Couvrant plus de 70% de la surface de la planète, les océans représentent le plus important puits de carbone naturel. Via des processus à la fois physiques et biologiques, ils sont en effet capables d’absorber de grandes quantités de CO2 et représentent une vraie force régulatrice par rapport aux excédents de GES que nous ne cessons d’émettre.
Parmi les éco-systèmes terrestres, les forêts, les prairies, les mangroves et les tourbières ont la capacité d’absorber et de stocker une partie du CO2 atmosphérique. Ce sont de loin les forêts, couvrant plus de 30% de la surface terrestre, qui jouent de ce point de vue un rôle primordial, grâce à la photosynthèse des arbres : tout au long de leur vie, les arbres puisent en effet le CO2 présent dans l’atmosphère, le stockent dans leurs organes et libèrent en échange de l’oxygène dans l’air.
Les puits de carbone naturels sont fragiles
Actuellement, les deux écosystèmes océanique et terrestre absorbent plus de CO2 qu’ils n’en rejettent et font encore largement office de puits naturels, mais leur capacité d’absorption n’est malheureusement pas illimitée.
Le processus de séquestration de CO2 des océans fonctionne d’autant mieux que l’eau de mer est froide ; or les océans se réchauffent… Ils s’acidifient également, à force d’absorber du CO2 : je n’ai pas trouvé de données très claires à ce sujet, mais il est probable que ce phénomène également, en modifiant les équilibres physico-chimiques et biologiques, risque d’affecter la « pompe océanique ».
Quant aux forêts, particulièrement les forêts tropicales, qui sont les plus efficaces en terme de séquestration du CO2, elles disparaissent à vue d’œil… De plus, certains travaux suggèrent que leur capacité de stockage ne fonctionne plus au-delà d’une certaine concentration de CO2 dans l’atmosphère. Le système pourrait même « se retourner » : à terme, les forêts, et peut-être les océans, rejetteraient alors plus de CO2 qu’ils n’en absorbent, devenant des sources d’émission de GES au lieu de puits.
En bref, les puits de carbone naturels commencent à peiner à absorber nos excédents de CO2, ce qui assombrit les perspectives d’avenir et devrait nous inciter à mieux protéger dès à présent les écosystèmes marin et terrestre.
A bientôt pour un nouvel article ! Nous abandonnerons provisoirement le climat pour nous intéresser au plastique omniprésent…
*****
Sources
- L’océan, puits de carbone – Ocean & Climate Platform
- Ces puits de carbone sont un enjeu majeur pour le climat – Le Monde
- Les « puits de carbone » ne vont-ils pas absorber le surplus de CO2 ? Jean-Marc Jancovici
toujours concis !
pourrait on avoir un débriefing de la cop25 svp Merci ! Maria
Merci Maria !
Oui, bien sûr, je ferai un débrief de la COP25, mais pour le moment elle est en cours (et on n’en parle pas beaucoup… une autre actualité prenant toute la place).
Bonjour, il y a des gens qui développent une nouvelle agriculture sous les arbres, plantant à la fois des arbres et des cultures pour un enrichissement naturel de la terre et une préservation de l’environnement et de la biodiversité… je pense que c’est l’agriculture de l’avenir !!!
Oui, l’agroforesterie, une technique prometteuse à laquelle je consacrerai un article un de ces jours. Bonne journée, Véronique !