Bonjour et merci d’être venu me lire en ce jour du dépassement,

Jour du dépassement de la Terre… Earth Overshoot Day en anglais… de quoi s’agit-il réellement ?

Eh bien, ce jour symbolique marque le moment de l’année où les habitants de la planète ont consommé toutes les ressources que la Terre est capable de régénérer en un an. Autrement dit, pendant les quatre mois nous séparant du 31 décembre, nous allons hypothéquer l’avenir en consommant des ressources qui ne se renouvelleront pas.

La date de l’année où survient le dépassement est calculée par une ONG américaine, Global Footprint Network, en soustrayant les ressources consommées par l’ensemble des habitants de la planète (pour manger, se chauffer, se déplacer, communiquer…) des ressources renouvelables disponibles. Bien qu’il soit l’objet de diverses critiques, ce calcul a le mérite d’exister et de rendre palpable la surexploitation que nous infligeons à la Terre et son aggravation année après année.

Le dépassement a débuté à l’aube des années 1970 et la succession des dates, qui avancent continuellement, est éloquente :

Année	Date du dépassement
1970	29 décembre
1980	4 novembre
1990	11 octobre
2000	23 septembre
2010	7 août
2019	29 juillet
2020	22 août

La bonne nouvelle est que la date du dépassement survient cette année trois semaines plus tard qu’en 2019. C’est évidemment « grâce au COVID » et au confinement que la planète a bénéficié de ce répit. Malheureusement, si nous ne faisons rien, la date du dépassement pourrait bien être en 2021 la même qu’en 2019, ou pire, un peu plus précoce encore si nous continuons à presser la Terre comme un citron…

Pourtant, si nous réussissions à reculer de 5 jours par an la date du jour du dépassement, nous pourrions ne plus avoir de dépassement du tout en 2050 !

Les terriens consommeraient alors juste les ressources renouvelables que la planète pourrait leur offrir.

5 jours seulement, ce ne devrait pas être la mer à boire, sachant que chacun de nos gestes compte pour repousser cette date ! Dans cette optique, voici ce nous pouvons faire de plus utile, les mêmes choses, en fait, que pour réduire notre empreinte carbone :

• Réduire drastiquement notre consommation de viande importée et de viande provenant d’élevages industriels (en particulier la viande de bœuf, veau, mouton, agneau). Cela revient à consommer peu de viande, mais française et bio.
• Réduire de moitié notre consommation de produits laitiers. Nous devrions pouvoir y arriver en continuant à manger du fromage, mais en privilégiant l’huile pour la cuisson des aliments et en remplaçant quand cela est possible le lait, la crème et une partie de nos yaourts par une alternative végétale.
• Eviter de prendre l’avion et privilégier le train.
• Eviter de rouler seul dans une grosse voiture à essence et privilégier les transports en commun, le vélo, le covoiturage et les petites voitures peu gourmandes en essence.
• Conserver plus longtemps nos appareils électroniques.
• Acheter deux fois moins de vêtement neufs et globalement moins de produits manufacturés.
• Avec l’argent épargné, isoler notre habitation, changer notre système de chauffage s’il fonctionne au fuel ou au gaz, ou encore acheter une voiture électrique si nous le pouvons.

Bon, je vous l’accorde, je rabâche un peu, mais ce sont les gestes qui font vraiment la différence ! Prêts à nous y mettre ?

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Pour aller plus loin

• Science et Avenir – Comment détermine-t-on le Jour du dépassement ?
• Novethic – Jour du dépassement : malgré le confinement, nous aurons épuisé toutes les ressources de la planète dès le 22 août
• Le Monde – Le « jour du dépassement de la Terre » recule de trois semaines sous l’effet du coronavirus

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